Sur les 250 000 victimes de viols ou de tentatives de viols dénombrées chaque année en France, seules 16 000 franchissent la porte d’un commissariat. Elles ne verront pas toutes leur agresseur condamné puisqu'une plainte
sur dix seulement aboutit aux assises. Débordés, policiers et magistrats sont contraints de ne garder que les dossiers les plus "solides". Un témoignage fragile, des circonstances obscures ou une absence de séquelles physiques peuvent conduire au classement sans suite de l'affaire. Victimes de viol, Marie, 20 ans, Manon, 27 ans, Michèle, 56 ans, et Muriel, 42 ans, expérimentent ce long combat où, à tout moment, le destin de leur plainte peut basculer.