Réalisé par Benjamin Montel.
Partout en France, le nombre d’affaires liées à la prostitution des mineurs est en constante augmentation. Parce qu’elles sont plus vulnérables que les autres, les jeunes filles confiées à l’Aide sociale à l’enfance en sont les principales victimes. Elles représenteraient 80 % des mineures en situation de prostitution. À travers une immersion inédite de plusieurs mois dans un foyer de la protection de l’enfance, Comme si j’étais morte raconte le parcours de trois jeunes femmes âgées de 14 à 25 ans. Eva, la cadette, multiplie les fugues. Ses éducateurs, engagés mais à bout de force, tentent de la sortir des griffes de proxénètes. Lucie, 18 ans, s’est extirpée de l’emprise de son « lover boy » il y a quelques mois. Elle revient sur sa descente aux enfers pour mieux la mettre à distance. Chloé, l’aînée, a aussi connu la violence des passes. Aujourd’hui, cette ancienne résidente du foyer se reconstruit en réparant ses petites sœurs d’infortune et en mettant en garde celles qui idéalisent la prostitution.