Partout en France, le nombre d’affaires liées à la prostitution des mineurs est en constante augmentation. Parce qu’elles sont plus vulnérables que les autres, les jeunes filles confiées à l’Aide sociale à l’enfance en sont les principales victimes. Elles représenteraient 80 % des mineures en situation de prostitution. À travers une immersion inédite de plusieurs mois dans un foyer de la protection de l’enfance, Comme si j’étais morte raconte le parcours de trois jeunes femmes âgées de 14 à 25 ans. Eva, la cadette, multiplie les fugues. Ses éducateurs, engagés mais à bout de force, tentent de la sortir des griffes de proxénètes. Lucie, 18 ans, s’est extirpée de l’emprise de son « lover boy » il y a quelques mois. Elle revient sur sa descente aux enfers pour mieux la mettre à distance. Chloé, l’aînée, a aussi connu la violence des passes. Aujourd’hui, cette ancienne résidente du foyer se reconstruit en réparant ses petites sœurs d’infortune et en mettant en garde celles qui idéalisent la prostitution. Avec nuances et sensibilité, ce film tente d’apporter un éclairage nécessaire sur un phénomène complexe en pleine expansion. Un film deBenjamin Montel RéalisationBenjamin Montel Antonin Boutinard Rouelle ProductionAndrea Rawlins Gaston /Capa Presse